Les cartes graphiques modernes sont devenues aussi complexes que très coûteuses : aujourd'hui un GPU peut posséder un plus grand nombre de transistors que le plus gros des CPU si bien qu'il faudra peut être bientôt un groupe électrogène complet dédié au système graphique. Pour se donner une idée le record actuel est de pas moins de 220 millions de transistors pour le tout récent GPU du GeForce 6800 de Nvidia, soit l'équivalent de quatre Pentium 4 Northwood, rien que ça. Trouver tant de complexité dans un composant qui peut pourtant sembler secondaire peut s'expliquer en partie par l'évolution très importante des technologies de la 3D en temps réel de ces dernières années, évolution qui a poussé vers le haut les nécessités de développement des accélérateurs graphiques mais aussi des bases logicielles nécessaires à un fonctionnement optimal du hardware.
Tout
cela découle de l'explosion de la 3D qui a secoué le monde
de l'informatique il y a environ dix ans. Autrefois les circuits graphiques
ne géraient que de la 2D et c'était bien suffisant, jusqu'au
jour où sont arrivés les premiers jeux en 3D : une petite
révolution à l'époque du VGA. Les premiers titres
comme Doom et Wolfenstein (pour ne citer que les plus connus) ouvrent
une brèche dans laquelle tout le monde ou presque va s'engouffrer.
De là tout s'enchaîne, les premiers accélérateurs
3D arrivent sur le marché, et même s'ils sont encore à
un niveau d'évolution préliminaire ces produits ouvrent
la voie à un tout autre monde. La 3D se perfectionne et la carte
graphique s'enrichit de multiples fonctions qui permettent d'obtenir
un réalisme toujours plus grand. De grands constructeurs comme
ATi déjà présents dans le marché vont également
passer à la 3D tandis que d'autres larrons arrivent sur le créneau
parmi lesquels on trouve notamment 3dfx et Nvidia. La suite vous la
connaissez, du moins en partie, les cartes accélératrices
n'ont cessé de se perfectionner et d'offrir des fonctions de
plus en plus poussées jusqu'à aujourd'hui et cela ne semble
pas prêt de s'arrêter. Pour comparaison il suffit de mettre
côte à côté un EGA Wonder (l'une des premières
puces graphiques 2D d'ATi) et une X800XT pour se représenter
l'évolution incroyable qu'a connu le secteur du graphisme dans
son ensemble. Et il semblerait qu'on soit encore loin des limites de
cette évolution puisque les prochaines générations de cartes sont déjà
à l'étude.
Face à toute cette complexité on comprend qu'il devient parfois difficile de trouver comment tirer le meilleur parti d'un matériel pourtant très évolué. En effet la puissance brute de la carte n'est pas forcément le seul paramètre qui détermine les performances obtenues en utilisation courante, il y a au contraire de nombreux points qui peuvent ou non influencer la façon dont le sous-système graphique se trouvera exploité ou sous-exploité selon les différents cas de figure: vous l'aurez compris, notre objectif sera donc de chercher comment exploiter aussi efficacement que possible la puissance du matériel en vue d'en récolter les bénéfices lors de notre utilisation courante, et surtout dans les jeux.
Nous n'aborderons pas ici le sujet de l'overclocking, celui-ci ayant déjà été largement traité dans notre précédent dossier, si vous désirez en savoir plus à ce sujet je vous invite à consulter le passage s'y rapportant en suivant ce lien.
Que les choses soient claires, ce guide n'est en aucun cas un mode d'emploi pour battre le record mondial de 3DMark, d'une part parce que ce serait aussi dénué d'intérêt que de vous pondre un article sur la recette des raviolis et d'autre part parce que le plus intéressant est plutôt de trouver un bon compromis entre les performances et la qualité en fonction de son équipement, et pas forcément de jouer en 640*480 en wireframe pour obtenir 400 fps sur son jeu préféré.
ETAPE 1 : SAVOIR FAIRE LE BON CHOIX
Notre première marche avant sera une marche arrière, non je ne fume pas, vous allez comprendre dans trente petites secondes. L'une des premières conditions pour exploiter au mieux sa carte graphique dans un environnement de jeu est de disposer du matériel qui va avec : ça peut paraître évident aux yeux de certains mais nombreux sont encore ceux qui s'étonnent de sous exploiter une carte graphique de dernière génération parce que celle-ci tourne sur une machine poussive ou un peu ancienne. Voilà pourquoi je parle de cibler ses besoins réels et de marche arrière : la première des choses est sans doute de savoir ce que l'on peut exploiter et ce que l'on désire acheter tout en ayant connaissance des interactions possibles avec le matériel dont on dispose déjà.
Encore
une fois un tel conseil peut paraître bête mais en informatique
il n'y a pas de miracles mais énormément de pièges
tendus au consommateur par des agents marketing prêts à
vous bouffer jusqu'au trognon pour peu que vous restiez un peu trop
longtemps immobile à côté d'eux. Autrement dit, même si on vous
dit partout que telle ou telle carte super haut de gamme à 600€
vous offrira des performances de premier ordre, il faut toujours garder
à l'esprit qu'un tel investissement est totalement inutile à
moins de disposer dans l'ensemble d'une configuration tout aussi haut
de gamme. Dans un tel cas de figure il faut donc prendre le temps de
se représenter quels sont les possibilités et les besoins
réels qui sont les vôtres. Parfois il peut être particulièrement
intéressant de lorgner vers l'offre de milieu de gamme dont le
rapport qualité/prix sera plus avantageux. N'oubliez donc pas
qu'une carte située dans une offre de milieu de gamme pourra
être aussi bien exploité par une configuration moyenne
que ne le serait une carte ultra haut de gamme donc toute la puissance
serait rendue inexploitable par un environnement matériel incapable
de suivre le rythme.
Non, je ne radote pas, c'est juste
pour voir quels sont ceux qui suivent, merci aux deux du fond qui ne
se sont pas encore endormis, pour les autres vous serez punis à
coups d'onduleur dans les tibias.
C'est vrai j'insiste beaucoup sur le fait de cibler ses besoins mais
c'est ici une toute autre question : celle de l'utilisation qui sera
faite de la nouvelle venue. Encore une fois il faut cibler ses besoins,
là tout dépend de ce que vous faites avec votre Pc; si
c'est pour pianoter sous Word, jouer au démineur (certains y jouent
encore il paraît) ou aller sur le web vous pouvez dormir tranquille,
la première petite TNT2 venue fera parfaitement l'affaire et
vous n'aurez sans doute jamais aucun besoin de la dernière Super-Geforce-SLI-Dual-Radeon
du marché..
Inversement
si vous êtes du genre gros joueur et que vous tenez absolument
à profiter de tous les prochains jeux tels que Doom 3, Half-Life
2 ou encore le prochain Unreal, alors oui, vous pouvez investir dans
un matériel un peu plus conséquent : il sera largement amorti
à l'usage pour peu que vous ayez la configuration qui va avec.
Evidemment dans ce cas votre seule limite sera celle de votre compte
en banque, d'ailleurs si vous voulez gaspiller votre argent n'hésitez
pas à me faire un petit chèque, c'est avec un immense
plaisir que je vous rendrai service.
Pour un joueur régulier sans
être riche il n'est pas nécessaire de se payer une carte
hyper haut de gamme : une carte de milieu de gamme pourra faire tourner
tous les jeux dans des conditions plutôt confortables. Evidemment
il vaut mieux envisager une carte supportant les fonctions avancées
de DirectX 9 pour profiter à fond de ses jeux car plusieurs titres
actuels supportent ces fonctions et la plupart des titres à venir
en feront de même. Pour un joueur régulier les cartes basées
sur les technologies DirectX 8.1 ou antérieures sont à
oublier car en fin de vie. Le mieux reste de dénicher le bon
rapport performances/prix du moment et d'éviter comme la peste
certaines grosses arnaques des cartes bas
de gamme : même si certaines d'entre elles intègrent les
dernières technologies il faut bien se dire qu'elles les exploiteraient
aussi bien qu'un un escargot anorexique pourrait tracter une train de
marchandises complet (avec locomotive et freins serrés).
Résoudre les pannes logicielles
Lorsque vous vous êtes vautré comme un étron dans la cour bétonnée de l'école primaire à l'âge de sept ans vous avez dû le sentir passer et courir vachement moins vite après (ne dites pas le contraire j'étais là à me marrer comme une loutre). Et bien grossièrement c'est un peu pareil avec votre Pc : si quelque chose est mal fichu pour une raison ou une autre, que ce soit au niveau logiciel ou matériel c'est l'ensemble qui va en pâtir; du coup avoir un Pc en bonne santé est aussi l'une des conditions qui va permettre de l'exploiter pleinement dans les derniers jeux : c'est même typiquement le genre de truc qui peut faire toute la différence entre une machine qui pète le feu et une machine qui rame comme un marin en pleine transatlantique solitaire.
La première chose à faire pour se donner une idée serait de faire tourner quelques jeux afin de vérifier si les performances obtenues sont à la mesure de ce que vous pouvez attendre de votre matériel. Forcément il est assez difficile de se donner une idée précise de ce qu'on cherche mais dites vous déjà que si de nombreux jeux rament de façon importante et que votre Pc est assez récent et équilibré c'est qu'il y a forcément un problème quelque part. Vous pouvez également vous intéresser à quelques benchmarks même si il est nécessaire de relativiser très fortement leur fiabilité réelle, en tout cas pour ce qui consiste à comparer les différentes configurations matérielles entre elles. Le meilleur usage des benchmarks serait sans doute celui dont nous parlons : celui de diagnostiquer et d'évaluer les performances de notre machine en fonction de ce que l'on peut en attendre, ou encore pour tester l'impact une optimisation mais sans doute pas pour comparer les matériels entre eux car l'actualité nous a déjà montré de nombreuses fois que de très nombreux points faussent la donne lorsqu'il s'agit de benchmarks, mieux vaut donc les considérer comme tels et garder une certaine distance vis à vis des évaluations qui en sortiront. Bien entendu cela ne nous empêche pas de les employer pour tester notre machine mais les échelles de grandeur utilisées dans les benchs resteront abstraites pour les néophytes. Le cas échéant il vous sera toujours possible de rechercher sur le net les valeurs courantes relevées sur des configurations matérielles similaires à la vôtre, cela pourra dans une certaine mesure vous permettre de vous faire une idée assez claire. Pour ce type de comparaisons vous pouvez utiliser l'Online Result Browser de Futuremark (intégré à 3DMark et Pc Mark) qui est une base de donnée en ligne des résultats obtenus sous les benchs supportés, cela pourra vous aider à vous faire une idée de ce que vous pouvez attendre de votre machine.
Si les performances de votre machine
vous semblent vraiment en deçà de son potentiel réel
c'est peut être qu'un problème logiciel ou matériel
en est la cause, pour cela aucun miracle, à part diagnostiquer
et dépanner. Impossible évidemment de faire le tour de
tous les facteurs qui peuvent jouer négativement sur les performances,
par contre on peut noter un certains nombre de problèmes courants
qui se posent souvent à un moment ou à un autre. On peut
en général éviter la plupart des soucis en surveillant
plusieurs points : déjà il est important de vérifier
que tous les pilotes sont correctement installés, en particulier
les drivers du chipset de la carte mère et évidemment
ceux de la carte graphique. Pour les pilotes de la carte mère
rien de bien compliqué, il vous suffit d'aller télécharger
la version la plus récente disponible sur le site internet du
constructeur de votre chipset puis de les installer, ce n'est en général
pas très compliqué et la démarche à suivre
est le plus souvent décrite dans un fichier accompagnant les
pilotes ou sur la page de téléchargement.Un
petit passage par DxDiag pourra déjà vous permettre de
vérifier pas mal de choses, il s'agit de l'utilitaire de diagnostic
de DirectX (auquel vous pouvez accéder par le menu démarrer
-> exécuter et en tapant "dxdiag"), cela vous permettra
déjà de voir si toutes les accélérations
nécessaires au bon fonctionnement de DirectX fonctionnent de
façon normale, si ce n'est pas le cas il faut souvent chercher
du côté des drivers AGP, du chipset ou de la carte graphique.
Vous pourrez également y vérifier la version de DirectX installée sur votre machine . Il est très fortement recommandé de disposer de la dernière version en date (on en est à la version 9.0c), cela garantira le bon fonctionnement des jeux les plus récents. Bien entendu cet outil de diagnostic reste basique mais il peut permettre de faire déjà un certain nombre de tests afin de déceler certains problèmes courants et de faire un premier diagnostic d'ensemble, il ne faut donc pas se priver d'aller y jeter un oeil en cas de doute.
On vole mieux avec un bon pilote
Oui, je sais l'image est un peu foireuse mais pas si fausse en fait, gardez toujours dans un coin de votre esprit que le matériel n'est rien sans des pilotes taillés pour en exploiter toutes les capacités. La couche logicielle que représente le driver est un enjeu capital des performances, c'est quelque chose que les grands concepteurs de circuits graphique ont bien compris. Le mot "driver" ou "pilote"démontre un peu ce rôle car c'est littéralement le rôle qu'il remplit, sans un driver correct il est inutile d'espérer quoi que ce soit. C'est parfois ce genre de "détail" qui peut faire toute la différence entre deux configuration à peu près équivalentes, il suffit de voir les moyens mis en oeuvres pour le seul développement des drivers chez ATi et Nvidia pour s'en rendre compte.
Premier
conseil, il est en général assez recommandé de
rester relativement "à jour" dans les drivers, particulièrement
pour les drivers graphiques. Si je dis relativement à jour c'est
parce qu'il arrive parfois des périodes où les drivers
se succèdent par paquets de dix, et bien entendu dans ce cas
il devient difficile de s'y retrouver. Le meilleur moyen d'avoir la
garantie d'avoir des drivers corrects et bien finalisés est bien
évidemment d'aller récupérer les pilotes officiels
directement sur le site du constructeur. Sachez également que
dans une certaine mesure, la certification WHQL délivrée
par Microsoft est un gage supplémentaire de sûreté
car elle est attribuée après de nombreux tests de stabilité
et de compatibilité. Pour autant les drivers beta qui circulent
très souvent sur le web ne sont pas à jeter à la
poubelle mais avec ceux-ci il est toujours préférable
de prévoir un éventuel dépannage ou quelques imperfections,
à vous de voir donc si le jeu en vaut la chandelle. Les drivers
beta sont le plus souvent des drivers non finalisés ou de version
intermédiaire donc une certaine "prudence" reste de
mise si vous n'avez pas l'habitude de bidouiller dans les pilotes. Pour
les plus bidouilleurs que les pilotes soient finaux, beta ou WHQL ne
fait pas une grande différence, le tout étant surtout
un mécanisme des plus répétitifs.
En
tout état de cause il reste intéressant de tenir ses drivers
à jour car même si les différences entre les différentes
versions ne sont pas vraiment flagrantes (voire même parfois franchement
inexistantes). A toutes fins utiles il ne faut pas oublier que de nouveaux
drivers corrigent souvent quelques bugs et peuvent améliorer
les performances dans certains cas grâce à un certain nombre
d'optimisations : le genre de chose qui est toujours appréciable,
d'autant plus que ça ne coûte rien. Il est par exemple
assez fréquent que des pilotes récents apportent de nouvelles
fonctionnalités très utiles, soit du point de vue des
performances, soit du point de vue purement pratique. De façon
récente on a par exemple vu de nombreuses améliorations
dans les pilotes ATi où a été implémenté
un nouveau type d'Antialiasing exploitable sur toutes les Radeon de
génération DirectX 9. Dans le même genre Il arrive
aussi assez souvent que de nouveaux drivers améliorent la prise
en charge d'un jeu récent, même avec un matériel
ancien, il ne faut donc pas hésiter à mettre à
jour les pilotes même si votre matériel n'est pas tout
à fait de la dernière gamme sortie. Si vous disposez des
nouvelles cartes du marché la question ne se pose même
pas, les drivers les plus récents apportent en général
de nombreuses améliorations pour ce type de cartes, surtout dans
les mois qui suivent leur disponibilité dans le commerce. C'est
en effet par le biais des drivers que le constructeur peut améliorer
de nombreux paramètres de configuration du matériel. Les
cartes graphiques deviennent si complexes que les drivers doivent faire
l'objet d'un très long développement avant d'en tirer
le maximum : du coup il arrive qu'un nouveau pilote fasse toute la différence
et certains progrès apportés par les seuls drivers sont
parfois impressionnants. Evidemment la meilleure solution pour choisir
ses drivers restera sans doute de les tester pour se prononcer, certains
sont de bonnes surprises, d'autres non, mais le jeu peut en valoir la
chandelle et avec un peu d'habitude et d'organisation les mises à
jour (ou les retours à la version précédente) ne
prennent que quelques petites minutes. En ayant toujours quelques drivers
sous le coude l'ensemble ne pose que très rarement problème.
Dans la pratique rien de bien compliqué, il suffit simplement de désinstaller correctement les anciens pilotes avant de les remplacer par des versions plus récentes, c'est une précaution que ne prennent pas certains utilisateurs mais cela permet d'éviter d'éventuels problèmes assez gênants. Déjà en désinstallant les pilotes par le biais du panneau ajout/suppression de programmes avant d'installer les versions à jour vous éviterez que des versions différentes des drivers se superposent et créent des erreurs. Ensuite si vous être un peu plus maniaque vous pouvez également utiliser un utilitaire comme Driver Cleaner qui vous permettra de supprimer toute trace de votre driver fraîchement désinstallé de façon à avoir une base de registre également propre, sans compter que même après la désintallation certains fichiers du driver utilisés par le système peuvent rester. Pour nettoyer votre Pc à l'aide de cet utilitaire il vous suffira de l'utiliser après avoir désinstallé votre driver (mais avant d'installer le nouveau driver bien entendu), ensuite il vous suffit de sélectionner le pilote que vous supprimez de votre Pc et l'utilitaire se chargera de fouiller votre machine pour enlever ce qui traîne encore. Dans l'idéal ce moyen est sans doute le plus sûr car il est le plus "propre" pour votre machine.
Pour vous procurer les derniers pilotes officiels en date pour votre carte graphique voici quelques liens qui devraient vous aider, de là vous pourrez récupérer vos pilotes en quelques clics.
- Pilotes ATi
Catalyst
- Pilotes Nvidia
Forceware
- Pilotes Matrox
ETAPE 3 : JOUER ! (MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT)
Commencer par jouer avec les drivers ...
Pour être sûr de tirer le meilleur de son Pc pour le jeu, c'est sous Windows que les choses sérieuses commencent, maintenant que vous avez un système bien propre c'est le moment de tout configurer pour en profiter à fond.
Première visite nécessaire
: les drivers, il va falloir bien parametrer tout ça, c'est parfois
là que se joue la différence entre fluidité et
slideshow une fois le jeu lancé. Là encore pas de secret,
il faut voir avec les capacités de votre configuration, inutile
de mettre le FSAA et le filtrage Anisotrope à fond dans les drivers
avec une GeForce 4 Mx. De
même, pas la peine de réduire toutes les options au minimum
si votre configuration tient la route, le tout est une question de mesure.
Dans les pilotes vous pouvez ajuster la qualité des textures
et celle du filtrage, cela vous permettra d'obtenir un bon compromis
entre qualit et performances selon votre materiel. Si vous possédez
une bonne carte graphique vous pouvez laisser les filtrages dans leur
qualité maximale, l'environnement de jeu n'en sera que plus détaillé.
Il vous suffira de tester les réglages les plus faibles pour vous apercevoir
que le gain de performances ne vaut pas le coup par rapport à la baisse
de qualité occasionnée : seules les cartes graphiques réellement poussives
necessiteront de tel réglages. De même, dans la majorité des cas
il est fortement conseillé de désactiver purement et simplement
la synchronisation verticale (ou Vsync) afin de pouvoir obtenir un framerate
plus élevé : cette fonction permet en effet de synchroniser
l'affichage avec le taux de rafraichissement de l'écran, autrement dit
si votre écran tourne à une fréquence de 85Hz dans les jeux, vous n'obtiendrez
pas plus de 85 images par secondes avec cette option activée. Vous pouvez
donc désactiver cette fonction afin de ne pas limiter les performances
de votre carte graphique dans les jeux. Ensuite si vousconstatez une
sorte de "déchirement" de l'image dans l'un de vos jeux vous
pourrez toujours le réactiver.
Concernant l'Antialiasing et la filtrage
Anisotrope c'est un peu compliqué et le choix que vous ferez
de l'utiliser et à quel niveau de détail dépendra
autant de votre configuration que des jeux auxquels vous jouez. Notez
également que certains jeux (heureusement rares) ne supportent
purement et simplement pas l'Antialiasing, c'est par exemple le cas
de Splinter Cell : pour des titres comme celui-ci la question ne se
pose donc pas. Pour tous les autres cas, c'est à dire la grande
majorité, ces paramètres sont quasiment à ajuster
au cas par cas, certains jeux tourneront de façon très
correcte avec l'Antialiasing activé alors que d'autres titres
plus exigeants accuseront des ralentissements considérables si
l'AA est un peu poussé. Pour vous simplifier la vie et éviter
de reconfigurer vos drivers à chaque fois que vous jouez à
un jeu différent vous avec une autre possibilité: celle
de placer en préférence d'application ces deux paramètres
afin des les configurer directement dans les options des jeux qui le
permettent, c'est le cas de la plupart des jeux récents. Evidemment
il y a un hic, tous les jeux ne permettent pas de tels réglages
dans leurs options, surtout les titres un peu anciens et vous devrez
peut être vous y prendre autrement dans ce cas. Dans la mesure
où les drivers actuels de ATi et Nvidia permettent de sauvegarder
un certain nombre de profils de configuration vous pouvez par exemple
envisager de créer des profils personnalisés que vous
chargerez pour un jeu en particulier afin de remédier à
ce petit désagrément, cela vous évitera de tout
reconfigurer à chaque nouveau jeu même si le passage par
les drivers sera quasi obligatoire pour charger le profil. Encore que
tout ceci n'est pas totalement exact, de ce côté Nvidia
a un avantage non négligeable car les versions les plus récentes
des pilotes Forceware permettent de créer des profils de configurations
pour chaque jeux dans un panneau directement intégré aux
drivers : une fois le profil configuré tout fonctionne de façon
transparente et les pilotes peuvent ajuster automatiquement les paramètres
au lancement du jeu : c'est vrai que ça simplifie vraiment la
vie.
Du côté de chez ATi l'équivalent
n'est pas encore possible avec les drivers dans leur état actuel,
en revanche un petit tweaker très complet nommé
ATi Tray Tool permet d'y
remédier, cet utilitaire permet d'overclocker les cartes à
base de VPU ATi de façon très simple, les fréquences
s'ajustent d'un clic et l'outil d'overclocking intègre un testeur
d'artefacts qui peut rechercher automatiquement les meilleures fréquences.
Très complet, ce soft se paie même le luxe de permettre
d'ajuster des très nombreux paramètres et options différentes
et s'enrichit à chaque nouvelle version. Après un petit
temps d'adaptation cet utilitaire est rapidement indispensable pour
n'importe que joueur possédant une carte de chez ATi. Non seulement
il permet d'obtenir une transparence totale dans la configuration des
drivers mais il rend tout cela possible en un ou deux clics, permet
de modifier dynamiquement les fréquences des la carte graphique
selon les applications et détecte la sortie du jeu pour rétablir
les paramètres par défaut une fois la partie terminée.
Ok vous avez pigé, c'était une transition bien travaillée pour approfondir les configurations des drivers à l'aide d'un certain nombre de logiciels dédiés à tweaker tout ce petit monde. Evidemment je ne vais pas vous énumérer tous les logiciels du genre qui existent parce qu'il y en a un petit paquet, en revanche il y a tout de même un certain nombre de ces softs comme celui dont nous venons de parler qui savent se rendre quasiment indispensables, et ceux-là se comptent sur les doigts de la main gauche d'un lépreux.
Dans
la liste de ceux que l'on qualifie d'indispensables vous pourrez aussi
aller lorgner du côté de Riva
Tuner qui permet de très nombreux réglages que ne
proposent pas forcément les pilotes. Ce tweaker supporte aussi
bien les cartes graphiques de Nvidia que celles de ATi et offre un nombre
démentiel de réglages en tout genre. Il permet d'ajuster
un nombre impressionnant de paramètres en tout genre et bien
entendu l'overclocking n'est pas en reste. Autre point intéressant
de ce soft : la possibilité de faire un certain nombre de softmods,
c'est à dire des modifications de la gestion de votre carte graphique
au niveau logiciel. Le plus souvent ces transformations consistent à
apporter un certain nombre de modifications aux pilotes afin de modifier
la prise en charge de votre carte. C'est comme cela par exemple que
certains bidouilleurs parviennent à utiliser leur carte grand
public comme une carte professionnelle de la même génération
afin de les exploiter au mieux dans des applications de modélisation
ou de création 3D. Dans le même genre, il est également
possible d'appliquer un certain nombre de scripts permettant d'appliquer
des optimisations particulières pour votre circuit graphique
(notamment pour les GeForce 4)
ETAPE 4 : C'EST PAS MA FAUTE A MOI...
Et oui, c'est injuste mais même tous ces conseils ne vous garantissent pas un résultat impeccable sur tous les derniers jeux : non n'ayez pas honte car si après tout ceci vous ne parvenez toujours pas à obtenir des performances décentes avec vos jeux avec une machine digne de ce nom dûment configurée c'est peut être tout simplement par manque d'optimisation des moteurs de jeu et là il n'y a que les développeurs qui puissent réellement y remédier. A qui la faute me direz-vous ? Un peu à tout le monde et à personne, aux developpeurs, au marketing, à la rougeole du petit dernier du chef de projet au moment du beta test. En bref certains jeux manquent parfois tout simplement d'une optimisation correcte, soit par manque de finition soit pour d'autres raisons non moins obscures.
Le plus fréquent c'est bien entendu que le problème vienne d'une mauvaise finition d'un jeu développé à la hâte ou parce que même le hardware récent n'est pas géré comme il le faudrait. Un jeu mal fini est souvent un jeu dont le développement traîne ou dont la sortie est soumise à un catalogue précis, du coup fini ou pas il faut bien sortir une version "finale" (notion parfois très subjective) dans les temps. Tout cela pour la simple et bonne raison que le jeu vidéo est aussi un marché, et qu'il répond donc à un certain planning .Evidemment il y a des jeux qui visent une période de sortie particulière soit parce que ce sont des jeux exploitant une licence cinématographique ou encore parce qu'un jeu concurrent est sur le point de marcher sur les plates-bandes de l'éditeur et qu'il est temps de sortir un truc. Malheureusement dans ce genre de cas on a le choix de reporter la sortie (un choix risqué si une communauté de joueurs est dans l'attente) ou tout simplement de sortir une version qui ne sera pas encore débarrassée de tous ses défauts quitte à sortir 28 patchs par la suite avant d'obtenir un ensemble potable. Oui, dans un cas comme dans l'autre il n'y a pas vraiment de quoi rire, reste à espérer que ce genre de cas de figure reste aussi rare qu'actuellement même si dans le principe c'est encore trop fréquent à notre goût.
Même si ce constat est un peu
pessimiste il permet de mettre également en valeur le travail
des développeurs qui à l'inverse de cette tendance prennent
le temps de créer un jeu bien rodé et correctement fini
(ceux qui ont déjà fait un beta test chez Blizzard comprendront
ce que je veux dire par là, leurs betas sont peut être
même plus parfaites que les versions finales des jeux concurrents,
c'est dire).
Certains developpeurs font encore correctement leur boulot : j'ai des preuves ...
En tout cas rien n'est plus rageant de rentrer chez soi et de découvrir au bout de 5 minutes que le dernier titre acheté contre le vent, la pluie, la tornade et les chiens enragés était injouable ou ne se lançait carrément pas faute d'un vrai beta test en fin de développement. Pour une personne qui ne peut même pas aller chercher un patch sur le web ce genre de situation est vraiment une galère pour se sortir de là.
C'est comme ça que tu dois jouer ...
Et oui ce n'est pas fini : il y a un
autre cas de figure, assez récent celui-ci qui peut à
sa façon jouer sur votre confort de joueur, et c'est cette fois
lié d'assez près au marché actuel des cartes graphiques.
Vous avez peut être entendu parler des fameux programmes "The
way it's meant to be played" de Nvidia ou encore "Get in the
Game" d'ATi, et bien d'une certaine façon c'est peut être
là que le consommateur paie la politique actuelle du secteur
graphique. A
la base ces programmes visent à faciliter le développement
des nouveaux jeux avec la coopération de l'un des deux constructeurs
: ceux-ci fournissent un certain nombre d'outils qui permettent de rendre
plus facile le développement de moteurs basés sur les
nouvelles technologies du marché, il n'est pas rare également
que cette coopération se manifeste par une participation financière
de la firme associée à la création du jeu. Mais
ce n'est pas tout : les choses vont même plus loin avec le développement
de certains langages propriétaires destinés à l'optimisation
des cartes graphiques de chacune des compagnies : le CG du côté
de Nvidia, le Render Monkey chez ATi.
Les conséquences de ce type
de programmes de collaboration avec les developpeurs sont alors à
double tranchant, d'un côté on obtient des jeux qui exploiteront
plus rapidement les dernières avancées en matière
de 3D (encore que certaines fois on se demande bien où est la
nouveauté), mais de l'autre côté on finit par se
trouver dans une situation où le jeu aura été particulièrement
orienté vers un circuit graphique (celui de la firme associée)
au détriment de celui du concurrent.
Du coup le risque serait de trouver de plus en plus de jeux associés
à une compagnie dont le moteur serait hyper optimisé pour
les cartes de la firme tandis qu'il serait une catastrophe sur un GPU
concurrent, tout simplement parce que inversement il n'aura pas bénéficié
d'une optimisation correcte. Le pire c'est que même si on en est
pas encore là à l'heure actuelle il semblerait qu'on s'en
rapproche dangereusement, et cette fois aucun patch ne pourra résoudre
cela puisque cela serait la conséquence directe d'un choix de
développement. C'est là tout le côté pervers
de la situation dans laquelle se trouve le marché actuel des
circuits graphiques : pousser ses propres solutions 3D vers le haut
tout en forçant celles de la concurrence vers le bas est un coup
double bien tentant mais qui n'avantage guère le consommateur
qui risque d'être le grand perdant de l'affaire.
Liens utiles
*Indispensables
DirectX
9.0C
*Benchmarks
3DMark 2001Se
3DMark 03
Aquamark
3
PcMark 2004
Sandra 2004
*Pilotes graphiques officiels
ATi
Catalyst
Matrox
Nvidia
Forceware
*Pilotes graphiques alternatifs
Omega drivers
Spirit drivers
*Pilotes de chispet/cartes mères
Intel
Nvidia Forceware
Sis
Via
*Tweakers
ATi Tray Tool
Powerstrip
Rage3d
Tweak
Riva Tuner
*Utilitaires divers
Driver Cleaner